Compte-rendu de notre journée à Génissiat et Dinoplagne le 20 octobre 2023

Nous étions 22 membres des Randonneurs du Val Lamartinien à nous déplacer pour la sortie au barrage de Génissiat suivie par la visite au site de Dinoplagne. Il a fallu au départ de la Roche Vineuse beaucoup de motivation aux randonneurs pour braver la météorologie exécrable sur un trajet au jour naissant encombré par une pluie diluvienne.

Cependant, le jeu en valait la chandelle. Nous avons visité la 1ère centrale hydroélectrique qui a constitué un des fleurons de la technologie française, dés les années 30 dans son projet, interrompu par la 2ème guerre mondiale, et repris en 1946 suivi par une exécution de travaux d’envergure en seulement 2 ans ce qui apparaît comme un record pour cette époque de sortie de guerre mais qui atteste de la volonté de démontrer l’ambition économique et d’indépendance de la nation.

Le gigantisme du site impressionne avec une hauteur des structures égale à la hauteur d’eau retenue qui dépasse allègrement les 100 mètres et représente une puissance électrique à la sortie des turbines qui équivaut à l’alimentation de 6 millions de foyers.

La production d’électricité ne constitue pas la seule préoccupation de la société qui gère tout l’aménagement du fleuve Rhône, entreprise qui sait se mettre au diapason des soucis écologiques d’actualité en veillant à la modulation des débits d’eau et leur qualité, et ainsi créer tout au long du fleuve des zones de conservation de la biodiversité.

Cette visite guidée nous  a apporté un complément abondant de données techniques dont nous ferons volontiers l’impasse en raison des longueurs des commentaires que risque de susciter un sujet aussi captivant et technique.

A la mi-journée, Pierre Rogez et Dominique Jobard, ont su comme à leur habitude anticiper les aléas météos en organisant notre accueil dans un foyer de ski de fond du col de Cuvery, où nous avons tiré le repas du sac, installés devant un paysage de sapins et de pâturages splendide propice au déliement des langues et des estomacs dans une ambiance très convivia

Les appétits calmés, nous avons pris la direction la direction du site archéologique de Dinoplagne. Le site, découvert fortuitement par des bûcherons qui avaient  alerté les services archéologiques de la présence de monticules étranges qui ont révélé par « décapage », des traces de pas de dinosaures, sauriens vieux de 150 à 200 millions d’années, disparus selon des causes multifactorielles, encore discutées par les paléontologues. Le guide féru de connaissances à ce sujet, a su stimuler notre imagination en faisant apparaître comme par magie, les plages tropicales qu’arpentaient ces monstres antédiluviens qui avaient laissé leurs traces dans des sols meubles, empreintes dont un hasard extraordinaire a pu traverser au fil du temps la dérive des continents, le « soulèvement » des montagnes, et veiller ainsi sur un passé bien différend de celui actuel des bois et des prairies jurassiennes qui avait retrouvé d’ailleurs dans l’instant des éclaircies bienfaitrices.

Puis est venu le moment de la séparation. Le bilan nous autorise à dire, que les sujets abordés par ces visites peuvent nous paraître complexes, mais le talent des guides a su en livrer les connaissances tout au moins à notre sensibilité, notre imagination, et à la part de rêve qui subsiste en chacun de nous. A conseiller donc ces visites sans réserve à tout un chacun.

Que dire, à bientôt, et expérience à rééditer, il va s’en dire.

Hervé